vendredi 24 avril 2009

Le Shan - Le Grand Bouddha et le romantisme

Toujours plus au sud, j'arrive à Chengdu. De là je peux visiter le site de Le Shan et admirer le plus grand bouddha en pierre au monde. Et c'est magnifique, on y arrive par le haut et découvre son visage placide non sans réprimer un cri d'étonnement, serti dans une falaise où la végétation le recouvre comme un manteau de velours vert, il fait face à la rivière qui lorsqu'elle y fait monter la brume nous en cache les pieds et donne l'illusion qu'il surgit tout droit des entrailles de la terre. On a tout le temps de l'admirer en descendant l'escalier à flanc de roche avant de remonter de l'autre côté.

Accompagné d'un ami de la province de Helongjiang, au nord de la Chine (dans ce pays, même si l'on voyage seul, on ne peut jamais être seul et c'est tant mieux, le chinois se doit de discuter avec ses voisins, chinois comme étrangers), nous essayons de mieux comprendre nos cultures respectives et devisons gaiement en nous reposant de ces efforts. Un point qui revient toujours, c'est que les chinois savent bien que les français sont romantiques, mais ils sont incapables d'en expliquer le sens: en les questionnant un peu, pour certains cela veut dire multiplier les aventures (opinion majoritaire des hommes), pour d'autres cela veut dire composer des poésies, pousser la sérénade, pratiquer l'amour platonique (opinion unanime, et à mon grand désarroi, des femmes). Moi-même je ne sais plus très bien, si je me rappelle mes cours de français, le romantique est un être plutôt ténébreux, adepte de solitude et de paysages sublimes, chez lui le sentiment prime sur la raison, il veut renouer avec l'émotion et les passions, exemple Julien Sorel dans le Rouge et le Noir (?). Mais allez expliquer Stendhal en quelques phrases...
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