vendredi 24 avril 2009

Xi'an - Forêt de Stèles

En poussant plus au Sud, j'arrive à Xi'an, ancienne capitale impériale. Les murs historiques de la ville ont été préservés, ce qui donne l'impression de visiter la première cité historique, non encore tout à fait envahie par les temples de la consommation moderne. On accéde au musée des stéles par des rues paisibles où se vendent quantité de pinceaux et rouleaux de papier: c'est qu'ici sont exposés les analectes de Confucius et les plus beaux poémes calligraphiés du pays, tous gravés dans la pierre.
Je ne referai pas l'historique de tous les styles d'écriture car je m'y perds, mais on trouve ici aussi bien le premier alphabet utilisé pour la divination et dont les signes ont encore une ressemblance avec le signifié, que les alphabets les plus stylisés écrits par des calligraphistes moines ivres morts et grand amateurs de femmes que même les experts ont du mal à déchiffrer. Qu'on ne s'y trompe pas, le chinois savait et sait vivre.

Je donnerai plus tard quelques traductions de poémes, mais comme le dit si bien Henri Michaux dans Un barbare en Asie: si la plupart des oeuvres se traduisent en quatre lignes et quelques mots,"...en chinois, ils en contiennent une trentaine: c'est un bazar, c'est un cinéma, c'est un grand tableau. Chaque mot est un paysage, un ensemble de signes dont les éléments, même dans le poème le plus bref, concourent à des allusions sans fin. Un poéme chinois est toujours trop long, tant il est surabondant, véritablement chatouillant et chevelu de comparaisons."
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