C'est visiblement la saison pour planter le riz, labeur qui paraît ô combien éreintant. Les graines ont d'abord été semées dans des serres et les jeunes pousses doivent maintenant être plantées une par une, à la main, dans les champs inondés. Les pieds dans la boue, les fermiers se baissent plus bas que terre et alignent inlassablement les plants sous la chaleur torride.
Tout ceci amène une perspective différente sur les "mingong", travailleurs migrants chinois dont les conditions de vie très difficiles sont relatées abondamment dans nos médias nationaux. Il faut se dire que s'ils partent travailler en ville, au noir, loin de chez eux, vivent dans des dortoirs infâmes, mangent mal et peu, c'est pour envoyer de l'argent à leur famille car leur existence à la campagne est encore pire. Ils partent pour améliorer leur sort, non parce qu'ils ont été chassés de leurs terres (à ma connaissance). C'est assez différent de la révolution industrielle anglaise où le jeu des proprétaires terriens a exclu les paysans de leur terres pour ne leur laisser comme unique choix que de travailler dans l'industrie et ses fabriques infernales. Il n'empêche que le résultat est le même, une formidable "armée de réserve" à la disposition des employeurs.
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