dimanche 17 mai 2009

Urumqi

J'arrivai enfin a Urumqi apres maintes heures de train. On ne sait plus très bien dans quel pays on se trouve. Les enseignes des magasins sont redigées en caractéres chinois, arabes, et cyrilliques ; les pagodes côtoient les mosquées ; je reconnais les visages chinois bien sûr, mais de nombreux passants semblent tout droit sortir de la Turquie, du Maghreb, de la Russie. Urumqi se trouve au confluent de tant de civilisations: Uighurs, Kazakhs, Kirghizs, Perses, Tadjiks, Tatars, Hans, notre histoire de France fait piêtre figure à côté de cette région où d'immenses empires se sont heurtés depuis des millénaires. C'est depuis le Xinjiang (terme chinois récent signifiant "nouveaux territoires") que le bouddhisme s'est propagé en Chine (et l'Islam avec moins de succés).
Les Uighurs paraissent plutôt plus fermés que les chinois, leur dire deux ou trois mots dans leur langue aide à les faire sourire un peu. Ils ont, sans rire, des têtes de turc. Certaines femmes semblent, elles, venir d'un peuple tout à fait différent, telles des descendantes d'Amazones un jour défaites et conquises par de meilleurs cavaliers, leurs yeux vous lancent des éclairs et certaines marmonnent sous leur voile quelque sortilége ancestral à votre passage. Les kazhaks sont plutôt apparentés aux mongols et les kirghizs ressemblent aux chinois si ce n'est (test que je découvris plus tard) qu'ils vous sautent au cou si vous leur parlez en Uighur, langue visiblement proche de la leur, comme le Kazakh ou l'Ouzbek.

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